La cuvée de champagne "by Clara Morgane" attaquée devant le tribunal de Lille

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Un descendant d'une grande famille de champagne a saisi le tribunal de Lille à propos d'une cuvée réalisée en collaboration avec l'ancienne actrice pornographique Clara Morgane. Il demande une modification des étiquettes pour effacer son nom.

La cuvée du champagne Charles de Cazanove, en collaboration avec l'ancienne star du X Clara Morgane, a suscité l'ire d'un descendant de la famille qui a saisi la justice, a-t-on appris mercredi auprès de son avocat.

"Ce n'est pas la marque qui pose problème, c'est que le nom 'de Cazanove' soit associé à une activité pornographique", a déclaré Me Emmanuel Ludot, l'avocat d'un descendant de la famille de Cazanove, "choqué" par cette nouvelle cuvée dévoilée à Paris le 29 novembre.

"Une bouche fruitée, généreuse et puissante pour vous accompagner pendant les fêtes", avait commentée Clara Morgane sur son compte Instagram, posant avec une bouteille rosée sertie d'un bandeau de dentelle noire.

Mais "ça fait un peu 'sexy sexe'... Pour mes ancêtres je ne peux pas accepter ça", a réagi le comte Loïc Chiroussot de Bigault de Cazanove, 67 ans, descendant direct du fondateur de la maison de champagne Charles de Cazanove créée en 1811.

Pour ce membre "d'une famille illustre" engagée dans la Résistance, et issue "de la vieille noblesse française", il ne s'agit pas, explique-t-il, de "juger" l'ancienne actrice, désormais mannequin, animatrice et chanteuse, mais de "protéger" son nom à travers son "droit patrimonial".

Audience en janvier à Lille
"Ce qu'on demande c'est que les étiquettes soient modifiées pour que le nom 'de Cazanove' ne soit plus associé à celui de cette personne", a expliqué Me Ludot, qui a assigné en référé la marque désormais propriété de la SAS Charles de Cazanove, au titre de "la protection du nom" et du "droit au respect de la personne".

De son côté, "la maison Charles de Cazanove assume avec fierté sa collaboration avec Madame Clara Morgane, au service de ce produit emblématique du terroir, de la tradition et de l'excellence française, qu'est le vin de Champagne", a déclaré Me Thierry Pelletier, conseil de la marque rémoise, "surprise" des propos du comte éponyme.

L'actrice a réagi sur son compte Instagram, indiquant : "Ce monsieur Chiroussot, arrière petit neveu de la famille qui crée la polémique aurait dû se poser la question de la volonté de ses ancêtres avant la vente de leur nom et cela, il y a bien longtemps." Elle ajoute : "J’imagine que sa petite colère l’a empêché de goûter à notre délicieux nectar. Je lui propose de lui faire parvenir une bouteille afin qu’il puisse passer un bon moment d’émotion libératrice."

L'audience est fixée au 9 janvier devant le tribunal de grande instance de Lille.

THIERRY PELLETIER / Avocat : EN SAVOIR +