Tout nu, il avait agressé plusieurs passants au centre-ville de Reims après avoir consommé du LSD

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Ce soir-là, il nageait en plein délire après avoir consommé du LSD : il a agressé plusieurs passants et commis des dégradations, le tout dans le plus simple appareil après avoir arraché l’intégralité de ses vêtements.

Dans quelques jours, on va courir en slip dans les rues de Warmeriville à l’occasion de la deuxième édition de la Warmo’Slip Race et personne ne risque de se retrouver devant un tribunal pour cela. Lui en revanche, a eu droit à sa convocation pour s’être baladé dans le plus simple appareil – entre autres – dans les rues de Reims, sans même le slip !

Vers 23 heures, il est affairé à bouger des barrières de chantier rue Chanzy quand arrive un homme à trottinette. Il l’agrippe, le pousse au sol puis poursuit sa route… en arrachant ses vêtements, jusqu’au dernier. Le voilà nu comme un ver.

Il entre dans un restaurant de la rue Gambetta, malmène une serveuse en lui tenant fermement le bras puis se retrouve à nouveau dehors où il s’en prend à une jeune femme à trottinette qu’il fait tomber.

Le tribunal a estimé qu’il ne s’était pas rendu coupable d’exhibition sexuelle malgré sa nudité sur la voie publique
Un automobiliste aura aussi affaire à lui. Quand il l’a vu nu au beau milieu de la chaussée, il a stoppé son véhicule. Le jeune homme tente alors d’ouvrir la portière, le conducteur la retient mais l’autre tire si fort qu’il parvient à briser la poignée. De ses deux poings, il explosera le pare-brise arrière de la voiture. « Je reconnais les faits, même si je ne me souviens de rien », dit le jeune homme de 26 ans qui a pu constater ses exploits grâce aux images de vidéosurveillance du secteur.

« Bouffée délirante »
Fraîchement diplômé d’une école de commerce, il n’avait jamais fait parler de lui. De quoi faire dire à son avocat, Me De La Roche : « C’est un jeune homme perdu, en souffrance. Il habite dans ce quartier, les gens le connaissent, il ne voulait faire de mal à personne. Il a juste fait un mauvais choix après avoir reçu un très mauvais conseil ».

Si les violences et les dégradations ne sont pas contestables, il estime au contraire que son client ne s’est pas rendu coupable d’exhibition sexuelle. « Il était en pleine bouffée délirante. Il n’avait aucune intention sexuelle, aucune volonté de se montrer pour porter atteinte à la pudeur. »

Il a été suivi par le tribunal qui a relaxé le prévenu pour les faits d’exhibition mais l’a en revanche condamné pour le surplus à une peine de quatre mois de prison avec sursis. Il devra par ailleurs s’acquitter de trois amendes pour les violences, soit une somme totale de 400 euros. Enfin, à charge pour lui d’indemniser les victimes : 1 740 euros au propriétaire de la voiture endommagée ainsi que 400 euros pour son préjudice moral et 400 euros également pour la jeune femme à trottinette qu’il a fait tomber.

ARTHUR DE LA ROCHE / Avocat : EN SAVOIR +